Je me lance à fond dans les études pour préparer un BTS d’Assistante trilingue par le CNED. Malgré un démarrage difficile, le fait de remettre le nez dans des bouquins scolaires, me change les idées et me permet de tester ma capacité d’apprendre dont je doute fort après ces trois années de traitement aux antidépresseurs. Je constate avec frayeur que c’est effectivement très dur ; j’ai du mal à mémoriser.
Je suis extrêmement surprise que la sténo soit encore exigée, et cela dans les trois langues. Par contre, les logiciels informatiques ne sont pas enseignés, mais le candidat doit avoir accès à un PC et le maîtriser à l’examen. Je dois donc trouver une solution pour pouvoir m’entraîner sur ordinateur sans en posséder puisque mon maigre budget m’interdit tout achat. Pour pouvoir me présenter à l’examen, je dois faire un stage à l’étranger pendant douze semaines ; j’envisagerais l’Angleterre. Mais malgré plusieurs courriers, je suis dans l’impossibilité de trouver une place de stagiaire, même en proposant de travailler sans rémunération. Déçue, j’abandonne assez rapidement ma recherche. Je suis prête à faire n’importe quoi pour me remettre dans le circuit du travail à l’extérieur, même à revoir la sténo allemande, anglaise et française que je maîtrisais à l’époque où je travaillais comme secrétaire et traductrice. A quarante-huit ans, ce n’est pas évident de remettre le nez dans les bouquins scolaires ! Ainsi les journées s’envolent.
Je n’ai pas obtenu de devis pour le bois de chauffage à temps ; je ne pourrai donc pas déposer mon dossier chez l’ASSEDIC demain pour demander une aide. Je vais ainsi perdre un mois et nous risquons d’avoir froid. Et le propriétaire n’a toujours pas réparé l’insert comme il me l’avait promis lorsqu’il est venu chercher le loyer de septembre !
EMMA a une solution : « Maman, ce n’est pas grave, nous mettrons plus de pulls. » Effectivement, c’est ce qu’il faudra faire ; c’est la seule solution pour nous tenir au « chaud ».
9 octobre
Je reçois une lettre recommandée de l’hôtel des ventes BENBIRA qui ne retrouve pas les deux tapis que je réclame, mais qui m’apprend que deux tapis ont été vendus, ce qui fait qu’il ne me reste qu’un seul à récupérer, le grand Kilim. Je ne connais pas la date de ces deux ventes, ni leur produit de vente. Je sens que l’affaire va mal tourner ; il y a eu confusion dans les étiquettes dès le dépôt de la marchandise. Lorsque je suis allée chercher les objets mis en dépôt, j’ai bien récupéré un tapis dont la référence ne figurait ni sur le bordereau de dépôt, ni sur le décompte des ventes, mais qui était bel et bien le mien et on voulait me rendre un tapis complètement usé qui n’était pas le mien et que j’ai refusé d’emporter. Bien que j’aie insisté qu’on me retrouve le grand Kilim, personne n’a pu mettre la main dessus. Je suis assez sûre que je ne récupérerai jamais ce tapis. Je me sens une nouvelle fois truandée et j’ai l’impression que tout se retourne contre moi.
(Annotation : Le grand Kilim ne sera effectivement jamais retrouvé, ni dédommagé.)
J’en informe immédiatement Maître CORNIAUD dans l’espoir qu’il pourra m’y aider.
(Annotation : aucune aide de la part de l’avocat)
11 octobre
Je me sens très fatiguée puisque je n’ai pas pu m’endormir la nuit dernière : Dès que je suis couchée, tous les problèmes créés par RAOUL me passent par la tête et me gâchent la vie. Je considère je n’ai pas de réels problèmes actuellement, à part des petits, mais qui ne m’empêchent pas de dormir ; mon petit monde tourne correctement. Mon plus gros problème actuellement, c’est l’impossibilité de pouvoir acheter du bois de chauffage pour l’hiver. Heureusement que le mois d’octobre a été bien ensoleillé et que j’ai pu me réchauffer dans la véranda. Je n’ai toujours pas pu faire la demande d’aide faute de devis. Une chose est sûre : Nous aurons froid en novembre et nous mettrons nos gros pulls.
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