Je reçois une longue lettre de Maître POPA qui me retourne complètement. Depuis longtemps, je n'ai pas été si décomposée qu'aujourd'hui. L'avocate m'apprend qu'elle ne m'assistera pas dans une nouvelle procédure contre Monsieur BOULIER puisqu'elle ne voit pas bien ce que je souhaite à nouveau faire. Je me retrouve donc seule dans mon projet de ne pas abandonner. Maître POPA est mécontente des annotations faites à son égard dans l'Historique de la Plainte contre Monsieur BOULIER, alors que je n'ai que noté les faits, sans apporter de jugement.
Elle confirme qu'elle n'a aucun moyen d'obliger Monsieur BOULIER à me répondre ni à me communiquer quelque pièce que ce soit.
« Le refus catégorique de Monsieur BOULIER de vous renseigner n'est pas une infraction pénale. »
Cela voudrait dire que je n'obtiendrai jamais de réponses de la part de RAOUL, qu'il a parfaitement le droit de garder le silence sur tous les problèmes financiers qu'il a créés, problèmes qui me concernent autant que lui mais dont je ne savais trois fois rien. L'avocate n'entâmera donc pas une procédure contre RAOUL pour le faire parler enfin, puisqu'il avait bien écrit à plusieurs reprises qu'il n'avait aucune obligation légale de me répondre et le ne ferait éventuellement que dans le cadre d'une procédure judiciaire. Ce dernier moyen d'obtenir des informations et de récupérer ce qui m'appartient, c'est-à-dire toutes les lettres recommandées et autres courriers et documents adressés à mon nom, elle me le refuse ! Je n'en reviens pas. Je me sens délaissée, incomprise, malmenée ; je suis torturée, extrêmement irritable et nerveuse et je n'ai la tête que pour une seule chose : finir mon Journal pour le publier ; c'est le seul moyen qui me reste pour obtenir un brin de justice.
Maître POPA reprend les points évoqués dans ma lettre du 20 novembre 2002, mais n'apporte aucune réponse. Je constate que malheureusement, elle est souvent à côté des problèmes ou qu'elle déforme les faits.
Concernant le détournement d'actifs et de fonds, elle m'écrit que « cela concerne plus particulièrement le mandataire de Monsieur BOULIER. Vous n'êtes pas victime, ce n'est pas à vous à déposer ce type de plainte. » Pourtant, aussi bien le Tribunal de Commerce que mon syndic m'avaient conseillé de porter plainte. Qui a raison ?
Concernant l'endettement à mon insu, elle rappelle : « S'endetter n'est pas une infraction pénale et le vol entre époux n'existe pas. » J'en déduits que RAOUL avait parfaitement le droit de me couvrir de dettes sans m'en parler. Pourtant dans le livret de famille il est stipulé « toute dette ainsi contractée par l'un oblige également l'autre, sauf si elle manifestement excessive ». Cela s'applique à notre cas, mais personne n'en tient compte !
Concernant la falsification de signature, Maître POPA écrit : « Cela pourrait effectivement constituer une infraction pénale, encore faut-il pouvoir le prouver ... » Pourtant je lui avais fourni une expertise graphologique ainsi que l'Historique FRANCFINE démontrant ma méconnaissance des faits et la tentative d'imiter ma signature. Si cela ne suffit pas, je ne sais pas ce que je peux fournir de plus.
Concernant les courriers au nom de Madame, même recommandés, interceptés par RAOUL, elle confirme : « Le vol de courriers est effectivement une infraction. Mais vous étiez mariés. Il n'y a donc pas non plus de vol. »
Cela veut dire qu'un mari a parfaitement le droit de soustraire tout courrier au nom de sa femme, même recommandé, même de documents officiels comme par exemple convocations aux Audiences au Tribunal, Assignations, Dernier Avis avant Poursuites, Jugements etc. Et l'application de l'Ordonnance de Non-Conciliation, qu'en est-il ? Ne devrait-elle pas obliger RAOUL de me rendre tous les courriers à mon nom, puisque les textes prévoient de rendre les objets PERSONNELS. Personne ne l'évoque. L'interception du courrier, surtout recommandé, par un des conjoints devrait être interdite ; c'est une lacune dans la Loi.
Je continue à lire : « L'impossibilité de se défendre n'est pas une infraction pénale. » Un mari aurait donc le droit d'empêcher sa femme à paraître devant un Tribunal ? Je ne peux pas le croire, mais l'avocate me le confirme par écrit. Et les droits de l'homme le permettent-ils ? Si je comprends bien l'avocate, la Loi permet qu'on vous accuse et vous juge à votre insu ! J'ai du mal à avaler cela, le morceau est trop gros ; je ne peux pas le croire. Si cela est effectivement le cas, alors il faudrait combler cette lacune dans la Loi.
Maître POPA souligne la difficulté d'établir la réalité des faits. Ce point ne me paraît pas bien difficile à démontrer vu tous les courriers que j'ai adressés à ce sujet au syndic, au Tribunal de Commerce, au Procureur de la République et aux avocats. On ne s'amuse pas à inventer de tels courriers.
Concernant le non-paiement d'honoraires des avocats que RAOUL avait chargés de ma « défense », elle considère que je ne suis pas victime, mais les avocats. Elle ne tient donc pas compte du fait que je n'ai pas été défendue FAUTE de règlement des honoraires ; je suis victime aussi : financièrement et surtout moralement. Personne ne tient compte du préjudice moral que j'ai dû subir. Ni les avocats, le Procureur de la République, le syndic, la Chambre de Commerce ne semblent réaliser la souffrance quotidienne que provoquent des agissements irraisonnés de RAOUL et ses conséquences graves. J'en sais quelque chose, mon Journal en témoigne. Peut-être, un jour, ces femmes et hommes de droit prendront-ils la peine de le lire. Je le souhaite en tout cas pour que sa lecture contribue à changer leur vision des choses, et permette une meilleure compréhension de la souffrance individuelle.
Je préfère prendre un temps de réflexion avant de répondre à cette lettre qui me révolte profondément. C'est toujours la même question qui revient : Pourquoi Maître POPA ne comprend-elle pas ce que je veux ? Pourquoi ne m'a-t-elle pas aidé dans la rédaction de ma plainte ? Pourquoi personne ne m'a aidé à ce jour dans mes démarches ? Pourquoi RAOUL m'a-t-il fait tellement de mal ? Je me sens totalement incomprise et délaissée. Je n'arrête pas de pleurer de tristesse, de colère, de déception, de dégoût. Cette immense tristesse me donne la ferme détermination de continuer mon combat. Je suis convaincue que c'est dans la détresse qu'on puise son courage et l'énergie nécessaire pour aller en avant. Je suis désolée de ne pas pouvoir parler à quelqu'un ; je n'ai personne à qui me confier, avec qui échanger les pensées pour trouver un peu d'apaisement. J'essaie de me consoler en me rappelant que j'étais le plus créatif dans les moments les plus noirs. La publicité vue dans le Métro, il y a quelques années, me revient à l'esprit : « Je déprime, donc j'écris. Mes livres vous plaisent et vous font rire, donc j'écris, donc je déprime ».
En faisant le bilan, je suis consternée de constater que je n'ai avancé en RIEN depuis 1996. Toutes ces années de combat, toute mon énergie et mon temps investis, mes nerfs mis à vif. C'est désolant et surtout décourageant. Pourtant mon seul souhait est d'AVANCER pour pouvoir enfin tourner cette page noire de mon existence. Plus le temps passe, plus je crois que toutes ces histoires, à mes yeux criminelles, mais non poursuivies par la JUSTICE tomberont petit à petit dans l'oubli. Mais je ne veux pas oublier, je veux que justice soit faite, justice que je n'arrive pas à obtenir. Peut-être serait-il effectivement le mieux d'oublier pour enfin avoir la PAIX ? Mais mon Journal ne le permettra pas ; il résume la cruelle VERITE pour toujours. Qu'il serve à ouvrir les yeux à ceux qui ne peuvent pas s'imaginer ce qui peut éventuellement les attendre s'ils ne sont pas vigilants.
Si seulement tous les êtres humains respectaient la devise, pourtant si simple :
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