15 janvier
Maître CORNIAUD me fait parvenir des documents de la ROYAL SAGE démontrant que le décompte contesté par RAOUL, est correct, qu’il s’agit d’un prêt de 700.000 Francs consenti le 11 septembre 1991, qui aurait servi à rembourser le solde de notre crédit habitation de 350.000 Francs, la SNIV, un prêt personnel et divers prêts, hypothéqué chez le cabinet notarial JAMBON-DOPIA à Couliers.
Jamais de ma vie je n’avais consenti sciemment à un prêt de 700.000 Francs à des mensualités de 9.300 Francs au taux effectif global exorbitant de 15,45 % ! Je me souviens vaguement, que RAOUL m’avait expliqué que le prêt servirait à rembourser le solde du crédit des PRUNELLES et à financer une nouvelle maison dans le sud de la France, en prêt relais le temps que la vente des PRUNELLES se fasse. Je l’ai cru, j’ai signé, sans y comprendre grand-chose. Bien que les explications de RAOUL me paraissaient confuses, j’avais signé sous sa pression.
Je suis sidérée d’apprendre que RAOUL ne payait pas les mensualités du crédit à partir de novembre 1991, alors que nous avions signé en septembre ! RAOUL savait donc parfaitement à la signature du contrat, qu’il serait dans l’impossibilité de faire face aux mensualités. Il a donc menti à la banque. N’aurait-il jamais remboursé ce crédit ? Or, en 1991, le chiffre d’affaires s’éleva à plus de 500.000 Francs. Où est parti l’argent ? Je n’en ai aucune idée. Qui me renseignera puisque RAOUL ne le fera jamais ? Pour essayer de comprendre, je vais demander une copie du contrat de prêt immobilier à la ROYAL SAGE.
Lorsque RAOUL voulait soudainement vendre les PRUNELLES en 1991, je lui avais demandé à plusieurs reprises s’il avait des problèmes d’argent, mais il soutenait à chaque fois « qu’il n’avait pas de problèmes financiers ». Il prétendait des problèmes de santé qui demandaient le déménagement dans « une région plus sèche ».
Il m’avait expliqué que notre propriété était évaluée à 2,2 millions de Francs et qu’il souhaitait s’installer dans une région moins chère pour pouvoir acheter une nouvelle maison avec la moitié de la recette et mettre l’autre moitié de côté. Il me faisait visiter de belles propriétés dans la Drôme et en Dordogne, propriétés qui valaient aux alentours de 1,5 millions de Francs, allant même jusqu’à s’engager sur une dans la Drôme, dont il avait dû annuler par la suite la promesse d’achat. Malgré ses problèmes financiers, RAOUL avait signé un contrat d’achat de 750.000 Francs pour une maison à Sourlac en 1991, puis un autre de 800.000 Francs en 1993 pour une maison à Elieux, contrats qu’il n’a pas pu honorer ; nous y avions perdu 40.000 Francs de caution chez le notaire en 1993. Or, il savait qu’il ne serait pas en mesure de financer un tel achat.
Il m’avait parlé d’un remboursement du crédit pour les PRUNELLES et de frais pour une nouvelle hypothèque « pour faciliter l’achat d’une nouvelle maison et éviter des frais », de transfert de prêt, de mensualités de 4.300 Francs sur quinze ans pour un crédit de 350.000 Francs et de prêt relais. Je me souviens encore que j’étais très étonnée à l’époque que le montant de notre crédit souscrit en 1986 pour les PRUNELLES, n’avait pas baissé, mais RAOUL m’avait expliqué : « Jusqu’à présent, nous n’avons payé que les intérêts, mais pas encore amorti le capital ». Je me souviens très bien ne pas avoir été contente de repartir pour le même montant de prêt qu’en 1986, sur quinze ans. Je souhaitais que la maison soit entièrement réglée pour les dix-huit ans du fils, pour ensuite pouvoir faire face à ses frais d’études. Mais il me faisait croire que le crédit pouvait être soldé à tout moment. Je sais maintenant, que RAOUL m’avait menti sur la nécessité du crédit à l’époque.
Je dois interroger RAOUL sur l’utilisation du prêt des 700.000 Francs et lui demander, pour quelle raison il n’a jamais remboursé ce prêt, qui en fait n’était qu’un prêt relais. Je voudrais également obtenir tous les documents relatifs au procès en cours. Aura-t-il la correction de répondre à ma demande ?
(pas de réponse)
Concernant le décompte de la ROYAL SAGE, j’ignore absolument tout. L’année dernière, RAOUL soutenait que les 1,5 millions de Francs que la banque réclamait, n’avaient « aucun sens et n’étaient pas dus ». Au contraire, il se réjouissait de ne plus rien devoir à la ROYAL SAGE qui lui aurait « réclamé des postes à tort ». « Nous n’avons plus rien à payer pour les PRUNELLES » me disait-il.
Je dois absolument demander à Maître CORNIAUD de vérifier la créance déposée par la banque et je veux savoir s’il est vrai que Monsieur BOULIER n’aurait plus rien à rembourser en raison de sa liquidation judiciaire qui arrêterait toute procédure engagée, comme il le prétend. Pourtant, sa liquidation judiciaire n’a été prononcée qu’en juin 1993, mais déjà en novembre 1991, il ne payait plus les mensualités du prêt-relais. J’ai du mal à comprendre.
Je voudrais qu’il se procure également le Jugement à partir duquel les intérêts de retard sont calculés, Jugement dont je ne sais rien et qu’il fasse la lumière sur tous les points obscurs pour me permettre de comprendre ce qui s’est passé et de faire le nécessaire - si cela est possible légalement - pour que RAOUL soit traduit en justice pour m’avoir dupée et abusé de ma confiance. J’avais demandé le divorce, entre autres, pour me protéger de nouveaux actes irresponsables de mon mari.
(Annotation : L’avocat ne donnera aucune suite à mes questions et demandes. J’ignorais que le mensonge entre époux n’est pas réprimandé par la Loi.)
(pas de réponse)
Ce soir à la gym, j’ai beaucoup de mal à me retenir pour ne pas pleurer. Je me sens complètement exténuée. Vis-à-vis d’EMMA, je dois faire d’énormes efforts pour rester composée. Quelle dure épreuve ! Une fois à la maison et EMMA au lit, je craque et je me laisse aller. Je n’ai qu’une envie : en finir avec tout cela une fois pour toutes, de manière radicale, seule solution que je vois pour être en paix. L’idée que mon époux m’ait couverte de dettes à mon insu, m’est insupportable, ne quitte plus ma tête, occupe constamment tout mon esprit. Mais il y a EMMA. Si je n’avais pas la lourde charge de l’élever, j’aurais déjà fait le pas fatal. Mais je n’ai pas le droit de faire ça à EMMA. Je dois dire à mes enfants ce qui m’est arrivé pour qu’ils me comprennent un jour. J’espère que GREG me croira, ce qui n’est pas le cas actuellement. Je n’ai pas de ses nouvelles depuis avant Noël ; je ne sais pas ce qu’il fait, je ne sais pas où il est. Je dois absolument tenir mon Journal pour mes enfants.
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