5 janvier
Dans l’espoir d’obtenir quelques éclaircissements, je téléphone à FRANCFINE. On me confirme qu’il s’agit bien de la VOLVO et qu’il existe un contrat de crédit de 110.000 Francs datant de 1990, signé K. BOULIER ! Heureusement que je suis assise ! Jamais de ma vie je n’ai et je n’aurais signé un contrat de crédit pour une voiture de ce prix ! Notre situation financière ne nous le permettait pas. Lorsque, à l’époque, RAOUL avait acheté sans mon consentement la VOLVO, il soutenait qu’il n’avait pas pris de crédit. Il m’avait parlé d’une occasion exceptionnelle qu’il fallait saisir, qu’elle était partiellement financée par la vente de la camionnette VOLKSWAGEN, et pour le solde, il se serait arrangé avec le garagiste qui aurait accepté des travaux de décoration. J’avais du mal à croire ses explications, mais RAOUL soutenait fermement ses affirmations. « K. BOULIER » signé sous le contrat ? Mais JAMAIS je n’ai rien signé, JAMAIS je n’ai vu le garagiste ! Par contre, je me souviens d’avoir vu aux PRUNELLES des lettres de rappel concernant la VOLVO. En questionnant RAOUL, il m’avait expliqué à l’époque que le garagiste était en retard de ses paiements à la banque et que je n’avais pas à m’en soucier. Et maintenant, l’organisme de crédit veut me faire payer à la place de RAOUL ! Il y a de quoi perdre la tête !
FRANCFINE m’explique que vu la liquidation judiciaire de Monsieur BOULIER, ils ne pouvaient rien faire contre lui, raison pour laquelle la société s’est alors adressée à moi.
(Annotation : FRANCFINE ne sait pas encore que moi aussi, je suis en liquidation judiciaire entre-temps.)
Lorsque je demande pourquoi ils ne saisissent pas Monsieur BOULIER sur salaire, ils me répondent : « Mais nous avons un Jugement à VOTRE nom, Madame, non sur MONSIEUR.» Je n’en peux plus. Un Jugement à MON nom ?
« Et de toute façon, le Jugement a été signifié et il est donc définitif » me dit-on, « et c’est vous-même qui l’aviez réceptionné le 28 décembre 1994. Dans une semaine, il sera transmis à un huissier pour exécution ».
J’ai beau protester, faire comprendre que je n’ai jamais rien signé, ni rien reçu, qu’il n’était pas possible de faire condamner une personne à son insu, que je n’ai pas pu me défendre, qu’il devrait donc être possible de faire annuler le Jugement, FRANCFINE ne veut rien entendre ; on me conseille simplement d’aller voir un avocat et porter plainte pour faux. FRANCFINE me promet de m’envoyer des doubles du Jugement et de la Signification, mais pas du contrat de crédit.
Je dois absolument en parler à Maître CORNIAUD. Je suis dans tous mes états.
Comme d’habitude, je n’arrive pas à joindre l’avocat par téléphone. Je me retrouve ainsi seule avec mes problèmes et ne sais pas quoi faire à part pleurer et tourner en rond.