13 novembre
Par l'ancien employeur de RAOUL j'apprends qu'il ne doit plus rien au père , tous les salaires dûs auraient été versés, alors que RAOUL prétendait être en attente d'une « grosse rentrée d'argent ». Il m'apprend que RAOUL est poursuivi pour vol et abus de confiance ; il aurait volé du petit matériel de cuisine pour le revendre et aurait menti dans son CV. Il m'explique que RAOUL aurait déjà passé trois jours en prison et risquerait encore de faire six mois, il serait étroitement surveillé et ne pourrait plus quitter le Maroc. Actuellement il aurait du travail à Casablanca. Il aurait créé de gros problèmes chez tous ses employeurs aussi bien au Caire qu'à Abu Dhabi où il serait en procès.
Cet entretien me laisse complètement retournée et me montre que RAOUL n'arrête pas de mentir ; je mange mon déjeuner en tremblant. Mes pensées ne tournent qu'autour du caractère crapuleux, voire criminel de RAOUL, mon ex-mari, père de mes enfants.
16 novembre
C'est une journée noire pour moi : Je reçois le courrier promis par le Parquet. J'ouvre l'enveloppe les mains tremblantes. Le Parquet de Perlieux m'informe, que mes Plaintes pour détournement et abus de confiance ont été classées SANS SUITE pour « INFRACTION INSUFFISAMMENT CARACTERISEE ».
Je ne peux pas croire mes yeux et je lis et relis la lettre du Procureur de la République. Je n'ai pas encore compté combien de lettres j'ai envoyé au Procureur et au syndic, qui a pour tâche d'informer le Procureur des actes de Monsieur BOULIER, mais je sais qu'elles sont nombreuses et que tous les faits ont été décrits dans le moindre détail. Je relis « Infraction insuffisamment caractérisée »... Oui, KAFKA et CAMUS sont toujours d'actualité ! Après l'avoir informé chaque fois que j'ai découvert un nouvel élément qui d'après moi relevait du Code Pénal ou méritait d'être signalé, après lui avoir envoyé les Historiques des dossiers à problèmes dans lesquels je suis victime, le Procureur de la République considère que l'infraction est insuffisamment caractérisée ! Je me demande sérieusement si mes courriers ont été lus.
Je suis consternée. Le peu d'espoir que j'avais encore, s'est envolé. Mais je sais que je ne m'arrêterai pas là. Avoir attendu cinq ans sans la moindre nouvelle des Instances pour arriver à un classement sans suite de ma plainte ! C'est un nouveau coup bas brutal pour moi. Je suis décidée d'y faire face. Je suis en pleurs pour évacuer toute ma colère, ma déception et ma tristesse, qui me renforcent dans ma volonté d'aller jusqu'au bout, c'est-à-dire publier un jour ce qui m'est arrivé pour avertir le grand public et protéger des innocents, pour montrer du doigt les lacunes dans la Loi, essayer de remuer des personnes responsables. J'y vois le seul moyen pour obtenir un semblant de justice, justice que je n'obtiendrai pas par les Instances dites compétentes, cela j'ai compris maintenant.
Et si je n'arrivais pas à remuer le monde, j'aurai au moins décrit dans le moindre détail les méfaits d'un mari et père irresponsable, pour que mes enfants sachent un jour ce qui m'est arrivé, ce que j'ai dû vivre par les actes de leur père, pour qu'ils sachent la VERITE à laquelle je tiens tant et pour leur permettre de juger eux-mêmes. Cette idée me réconforte et m'encourage à tenir bon dans ma tâche fastidieuse et éprouvante, occupant la moitié de mon temps de travail, privant EMMA d'une maman plus disponible et plus souriante qu'elle ne l'est.
19 novembre
Suite à ma relance du 22 avril dernier, me plaignant d'être dans l'attente d'une réponse depuis maintenant cinq ans, je reçois un courrier du Procureur Général me confirmant le classement sans suite de ma plainte contre Monsieur BOULIER, disant que « l'enquête de police judiciaire diligentée à la suite de vos différentes plaintes contre Monsieur BOULIER n'a pas permis de caractériser l'infraction contre celui-ci de sorte que la procédure a été classée sans suite le 24 septembre 2002 ».
Mon espoir de pouvoir essayer d'obtenir une révision du dossier en appelant à l'aide le Procureur Général, s'envole définitivement. Je me sens brisée, mais je n'ai pas envie de baisser les bras. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi le Procureur de la République n'a pas tenu compte de tous les éléments que je lui ai fournis depuis cinq ans et pourquoi il n'a même pas interrogé RAOUL pour m'aider à obtenir les informations qu'il me refuse ou à récupérer tous les documents à mon nom.
(Annotation : J'ignore à ce moment-là qu'il aurait fallu déposer ma plainte avec constitution de partie civile. Maître POPA n'en a jamais perdu un mot.)
En continuant à fouiller le passé, je retrouve tant d'actes qui ne peuvent pas rester impunis et qui me renforcent dans ma volonté plus que jamais d'aller jusqu'au bout. A quoi sert la Loi si elle n'est pas appliquée et cela dans un état de droit ?
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