Aujourd’hui, je reçois deux courriers : un de Maître TOUR, l’autre de Maître CHARLOT.
Suite à ma demande, Maître TOUR confirme qu’une enquête pénale est en cours contre Monsieur BOULIER. Je regrette qu’il ne m’en envoie aucune preuve, pas de copie de ses courriers au Procureur de la République ; il se contente d’une simple affirmation. J’espère que tout est vrai et voudrais bien savoir combien de temps demandera cette enquête.
Maître CHARLOT confirme d’avoir convoqué Monsieur BOULIER suite à ma demande, mais sa lettre, adressée au 5, rue S., Perlieux, est revenue avec la mention « N’habite pas à l’adresse indiquée ».
(Annotation : Monsieur BOULIER habite au 9, rue S., le facteur le savait bien.)
Il me demande l’adresse de Monsieur BOULIER pour pouvoir le convoquer une nouvelle fois. Cela voudrait dire que RAOUL n’entretient plus de contact avec son syndic.
Suite à mon courrier du 21 mai dernier concernant le non-paiement de l’assurance des PRUNELLES, Maître CHARLOT me demande de lui fournir la dernière quittance d’assurance pour poursuivre la couverture. C’est au moins un point gagné ! Il n’était donc pas au courant que l’assurance était suspendue. Je commence à avoir des doutes sur les relations entre syndic et client.
Je profite de mon courrier pour rappeler une fois de plus au syndic que Monsieur BOULIER est parti avec la comptabilité de la GOURMANDISE ainsi qu’avec le matériel professionnel et les fonds et lui demande de m’aider afin de faire saisir les biens détournés, puisque l’Ordonnance rendue par le Tribunal de Commerce exige de mettre en lieu sûr les biens pouvant être amenés à disparaître. Or, à ce jour, rien n’a été mis en lieu sûr ni aucune démarche entreprise pour les récupérer. Peut-être ai-je plus de succès avec Maître CHARLOT qu’avec Maître TOUR ?
(pas de réponse, pas de suite)
6 juin
Le Tribunal de Commerce me retourne mes documents que je leur avais envoyés le 25 mai en confirmant par écrit ce qu’il m’avait déjà conseillé de faire le 28 mai : déposer une plainte auprès du Procureur de la République puisque la plupart des faits énoncés ne relèvent pas de la compétence du Tribunal de Commerce, et une autre plainte pour détournement d’actifs. Reste qu’à espérer que la plainte auprès du Procureur de la République aboutira.
J’ai la surprise de l’année : Je suis divorcée ! Mais quand a eu lieu l’audience de divorce ? Je n’en sais rien. Pourtant, j’avais demandé à Maître MATOU de me communiquer la date et le lieu sans faute et il me l’avait promis ! En tout cas, je suis divorcée, c’est le principal.
Je relis une nouvelle fois plus en détail le Jugement de divorce que Maître MATOU m’envoie, accompagné d’un acte d’Acquiescement à Jugement que je dois lui retourner pour qu’il puisse faire la transcription, termes dont je ne connais pas le sens, et dont je ne sais pas à quoi il sert. Ma joie se calme instantanément lorsque je constate avec frayeur que je suis divorcée A TORTS PARTAGES ! Quels torts me reproche-t-on ? Je n’en ai aucune idée. Pourtant, j’avais fourni à l’avocat une quantité d’éléments dont j’étais sûre qu’ils permettraient sans aucun problème d’obtenir un jugement aux torts exclusifs de RAOUL. Je n’y comprends rien. J’ai du mal à accepter qu’il n’y ait pas de pension alimentaire prévue pour EMMA.
Nous avons l’autorité parentale conjointe pour EMMA, GREG étant majeur.
Je suis profondément déçue, déception qui se transforme rapidement en colère. Jamais, jamais de ma vie, je n’accepterai ce Jugement ! Il est faux, il est une honte ! Comment Maître MATOU a pu en arriver là avec tout le matériel d’évidences que je lui ai fourni ! Je n’en peux plus. Dans mon grand désarroi, je mets immédiatement à la machine à écrire pour laisser échapper toute ma colère, ma déception et ma rage sur quatre pages blanches.
J’attire entre autres l’attention sur tous les actes inadmissibles de Monsieur BOULIER indignes d’un mari et père de famille responsable, que j’avais résumés en préparation du divorce, et dont le Juge ne semble pas avoir tenu compte, et je demande des dommages et intérêts pour tous les préjudices que j’ai dû subir.
Je considère que ce Jugement est un jugement fait par des hommes qui ne tient absolument pas compte des souffrances infligées à la femme et que je n’avais pas besoin d’un avocat pour en arriver là. J’exprime ma consternation concernant le fait que Monsieur BOULIER a d’abord essayé de me faire accepter un divorce à torts partagés, ensuite, il a essayé de me faire accepter un divorce à ses torts exclusifs et maintenant, je me retrouve avec un Jugement à torts partagés. Je me demande, sur quelles bases est rendu un Jugement de divorce. Je termine en écrivant « Jamais vous n’aurez ma signature pour l’acceptation de ce Jugement ».