Je reçois à nouveau l’avis de rejet de ma demande d’aide juridictionnelle pour manque de documents dans le dossier des PRUNELLES. L’audience a eu lieu en mai 1997 ; une fois de plus, je n’ai pas pu faire défendre mes intérêts ! Pourtant, j’avais fait la demande deux fois pour être défendue en appel. J’ignore quels documents manquent, pourtant j’avais TOUT photocopié ! Je ne sais plus quoi faire, comment faire, à qui m’adresser. Tout ce que je sais : Je n’ai pas eu la possibilité de me défendre et je n’ai pas été défendue.
7 décembre
Nous rentrons de week-end ; il fait 8° C dans la maison ! RAOUL téléphone peu de temps après notre retour. EMMA se plaint de nouveau du froid dans la maison.
Son père lui répond : « Il suffit de s’habiller chaudement ».
C’est si simple que ça ! Je n’ai toujours pas reçu le virement pour le bois de chauffage qu’il m’avait promis.
Ce soir, EMMA pleure un peu parce qu’elle ne verra son père que sept jours à la fin d’année après une absence de cinq mois. Jamais je n’aurais pu m’imaginer que son père préférerait un poste bien rémunéré à l’étranger au détriment de sa fille qu’il ne voit que deux ou trois fois par an, au lieu de se contenter d’un travail plus modeste dans la région pour pouvoir la voir régulièrement comme le prévoit le Jugement. Mail il est vrai que le Jugement fixe un DROIT et non une OBLIGATION ; alors le père peut faire comme cela l’arrange. Il a fait son choix.
Il fait tellement froid dans la maison qu’EMMA n’ose pas se déshabiller pour se coucher. Après avoir somnolé une heure et demie, je me réveille de froid. Je descends faire du feu et m’installe enveloppée dans mon manteau et une couverture sur le canapé pour pouvoir recharger fréquemment l’insert. Peu de temps après, EMMA me rejoint et s’endort rapidement par terre. Je n’y arrive pas, la peur d’un feu de cheminée me hante trop.
10 décembre
Je vais à la Poste pour retirer l’argent pour le mois. J’ai devant moi une dame avec un jeune enfant qui demande au guichet le montant de son avoir sur son livret A.
« Vous avez 59 Francs » lui répond la caissière.
« Alors je retire 59 Francs » dit la dame d’un air désolé.
Après elle vient un vieux Monsieur. Il veut savoir si sa retraite a déjà été versée.
« Non, Monsieur, pas encore » est la réponse.
« Alors je voudrais retirer 100 Francs, ça me fera un découvert de 2.000 Francs » dit le vieux Monsieur.
Je suis consternée par cette grande pauvreté et me considère heureuse : J’ai de quoi pour faire le mois.
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