4 juin
Maître MARTY me relance en disant « mon précédent courrier étant resté sans réponse », courrier du 19 avril 1996 que je n’ai pas reçu, par lequel il réclamait 1.330 Francs pour régulariser les cotisations sociales ORGANIC pour le premier et deuxième semestre 1995.
Je suis affolée de lire : « Sans règlement, des poursuites s’imposent ».
Je ne vois pas d’autre solution que de demander à l’huissier par retour de courrier de saisir le matériel professionnel stocké dans l’appartement de Monsieur pour régler ORGANIC.
(Annotation : pas de réponse, pas de suite donnée par l’huissier)
6 juin
J’envoie à l’UTIM le récapitulatif de nos frais médicaux que nous avons eus depuis deux ans, récapitulatif que j’ai péniblement établi. Sans l’aimable aide du pharmacien je ne m’en serais pas sorti. Nous avons avancé plus de 20.000 Francs. J’espère que mes explications aideront à nous faire rembourser au moins une partie ; nous manquons chroniquement d’argent.
(Réponse le 25 juillet)
9 juin
En réponse à ma lettre du 5 juin, dans laquelle je lui ai expliqué que je n’avais pas encore eu connaissance de l’Ordonnance de Non-Conciliation, mais dès que je l’aurai reçue, je lui remettrais tous les objets qu’il considère les siens, à condition qu’il me rende les miens, RAOUL me reproche de ne pas respecter l’Ordonnance de Non-Conciliation et de fixer mes conditions préalables pour lui rendre ses objets au lieu « d’avoir une discussion intelligente autour de certains problèmes urgents à résoudre à savoir les vacances d’EMMA, les dossiers des PRUNELLES et POMAL. Il trouve « navrant et désespérant » que je m’arrête à « des détails qui n’ont aucune importance. » Je suis retournée à la lecture de sa lettre, croyant naïvement d’avoir tout fait pour que les choses se fassent correctement.
Concernant le dossier POMAL, il me reproche « comme il le craignait », d’avoir fait intervenir Maître MATOU sans aucune concertation préalable à l’audience du 4 juin dernier, d’autant plus « que nos intérêts dans cette affaire sont convergents » et fait remarquer que nous nous retrouvons « en face d’un escroc (Madame POMAL) qui a beaucoup de relations et qui nous a menti depuis le début ». Il me reproche que Maître MATOU a soulevé la contradiction de nos intérêts dans ce litige, ce qui arrange bien l’adversaire qui doit « rigoler » et « qui va gagner sur toute la ligne ». Il ne voit donc aucun intérêt de se rencontrer comme prévu, puisque d’après ma lettre, il a compris que « je suis ouverte au dialogue à la seule condition qu’il se plie à toutes mes conditions ».
Tout ce que je peux dire est que RAOUL a très mal compris ma lettre. J’ai essayé de faire tout pour le mieux, mais je ne récolte que des reproches ! Il préfère que « nous passions par nos avocats respectifs pour régler les problèmes qu’il pensait pouvoir traiter directement entre nous ». Qu’il le fasse ! Notre communication ne peut pas être pire qu’actuellement ! Au moins il m’épargnera ses lettres blessantes si injustes.
Dans ma réponse, je fais remarquer à RAOUL qu’il faut trouver au plus vite des solutions par tous les moyens pour régler les dettes de la GOURMANDISE. Je lui reproche de m’avoir menti lors du voyage à Montréal en prétendant qu’à part 1.000 Francs et cinq mois de loyers en retard, toutes les factures de la GOURMANDISE étaient payées, alors que cela n’était pas le cas.
Je veux savoir ce qu’est devenue la comtoise qu’il a retirée sans mon accord chez l’horloger où nous l’avions mis en dépôt-vente, et à quel prix il faudrait vendre l’agrafeuse pour l’encadrement. Je lui conseille vivement de participer à la résolution des problèmes et d’arrêter « sa politique d’autruche » pour éviter de nouveaux litiges.
J’adresse une copie de ma lettre à l’avocat de RAOUL pour qu’il connaisse ma version de la situation.
13 juin
« Suite à ta liasse de courriers et de notes manuscrites que j’ai encore ramassées dans ma boîte aux lettres et en concertation avec mon avocat, celui-ci me demande de te faire les commentaires suivants :
« La Loi t’interdit de prendre directement contact avec l’avocat de l’adversaire. »
« Le Jugement de Non-Conciliation donne à chacun des parents un droit de visite sur l’enfant qui réside chez l’autre. Maître BELLE m’a confirmé que cette disposition devait uniquement permettre une présence physique et que l’emploi du temps ne devait supporter AUCUNE CONTRAINTE de la part du parent ayant la garde de l’enfant. »
« Le fait de décider et d’ordonner que sous prétexte que je dispose de plus ou moins de temps libre que toi, je devrais faire ceci ou cela, ne te regarde plus et n’est plus de ta compétence. »
« Il reste cependant évident que je peux, à l’occasion, te rendre un service concernant EMMA, mais qu’en aucun cas je ne donnerai suite à tes injonctions impératives comme celles que tu prends l’habitude de me donner. »
« Nous avons décidé de divorcer, ce n’est pas pour continuer à recevoir des ordres de la part de l’autre. Si tu penses le contraire, je te conseille de reprendre conseil auprès de Maître MATOU qui t’expliquera les conséquences d’un divorce. »
« Les problèmes matériels de la vie de tous les jours et les dépenses doivent être réglés par chacun des parents ayant la garde. L’autorité parentale CONJOINTE s’applique aux dispositions importantes concernant les décisions à prendre pour le bien-être et l’avenir de l’enfant. »
« Maître BELLE me demande de te retourner les factures de cantine pour EMMA qui ne m’incombent pas. Je te remercie d’avoir eu la délicatesse de demander au Trésor Public de me les adresser directement ! Je ne te demande pas, malgré mes difficultés, de prendre en charge les frais pour GREG qui sont incomparablement plus élevés que ceux auxquels tu dois faire face pour EMMA. »
Je reste stupéfaite du ton qu’emploie RAOUL et de certaines déformations de la vérité. Je ressens un grand besoin d’y répondre immédiatement pour me faire de l’air :
Je n’ai toujours pas reçu l’Ordonnance de Non-Conciliation.
J’ignorais que je n’ai pas le droit d’envoyer des documents à son avocat.
Concernant l’autorité parentale, je n’avais que cité FRANCOISE DOLTO dans une de mes lettres, mais en aucun cas n’ai-je remis en question la notion légale.
Quant aux frais de cantine, jamais je n’ai demandé au Trésor Public de lui adresser les factures. Par contre, je lui rappelle que la plupart du temps, je lui avais remis l’argent pour qu’il règle la facture du mois par chèque, moi-même étant sans chéquier. Je lui reproche de ne pas avoir jugé bon de payer la cantine pour sa propre fille. Je fais remarquer que moi, je ne fais pas de dettes, je réglerai toujours tout dans la mesure de mes possibilités. Je trouve injustifiée sa comparaison des frais qu’occasionnent les enfants. Je ne cache pas mon étonnement qu’il n’ait toujours pas trouvé d’emploi malgré toutes les demandes dans l’hôtellerie dans la région, au moins pendant l’été.
Je demande une nouvelle fois de me fournir la preuve que la VOLVO est bien assurée, ainsi que la facture de la réparation du véhicule.
Que me répondra-t-il ?
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