A la réunion des parents d’élèves, la maîtresse m’apprend qu’elle s’efforce auprès de la Mairie pour que je sois rémunérée cette année pour les cours d’allemand et d’anglais que j’ai l’intention de donner comme je l’avais fait bénévolement déjà l’année dernière. Il paraît qu’il ne faut rien espérer de la part de l’Education Nationale qui ne finance pas de telles initiatives, elle ne finance que des postes. Apparemment, Monsieur le Maire n’a pas l’intention non plus de faire un effort ; pourtant il sait bien dans quelle situation précaire je suis. Déjà il m’avait sorti fin août qu’il ne me fera jamais une demande de RMI. D’après lui, trop de gens se font la belle vie en touchant le RMI avec quelques travaux à côté. « Vous n’avez qu’à travailler » m’avait-il dit sans se douter à quel point sa remarque me faisait mal vu mon mauvais état et ma situation précaire. Il aurait transmis aux instances compétentes mon projet d’enseignement des langues étrangères à l’école primaire et qu’il fallait attendre la réponse.
(Annotation : aucune rémunération accordée)
J’informe Maître CORNIAUD que l’assurance m’a confirmé que les PRUNELLES ne sont plus assurées depuis le début d’année. Avant de régler une nouvelle fois, comme je l’avais déjà fait en 1996, la prochaine prime d’assurance pour six mois à partir d’octobre, je voudrais savoir si Monsieur BOULIER a assuré la propriété éventuellement chez une autre compagnie. A ce jour, il ne m’a pas répondu à ma question. Je fais remarquer que j’ai mis au courant le syndic de Monsieur BOULIER du problème d’assurance, mais j’ai l’impression que rien n’a été fait pour régulariser la situation. Comme je ne dispose pas des 1.200 Francs pour régler la prochaine prime et que Monsieur BOULIER touche un salaire de cadre, je voudrais savoir s’il est possible de l’obliger de payer cette fois-ci.
(pas de réponse)
4 octobre
RAOUL m’apprend que nous avons gagné le procès contre les occupants des PRUNELLES, mais sans me donner de précisions. Il est étonné que ni Maître MATOU, ni moi, n’ait reçu le Jugement. Il me promet de m’en faire parvenir une copie, mais me fait remarquer aussitôt qu’il n’était pas du tout obligé de le faire.
Pendant mon absence, quelqu’un nous a apporté deux poulets, deux cailles et des oeufs ; je ne m’explique pas cet arrivage. Depuis des mois, je n’en ai pas acheté, et justement aujourd’hui où je suis allée en chercher un poulet, un tel cadeau nous arrive ! Je me retrouve donc avec trois poulets à la maison, ce qui ne m’est pas arrivé depuis fort longtemps. Peut-être, que suite à la réunion des parents d’élèves d’hier soir, un des parents a voulu me remercier du service que j’ai rendu aux enfants depuis un an ? Cela me paraît la seule explication, bien que j’aie du mal à y croire. Toute la journée je me pose des questions sur cette livraison inattendue.
Dans la soirée, le mystère des poulets s’éclaircit : Le monsieur qui les a apportés, revient pour se faire payer, alors que je ne lui ai jamais rien commandé. Il réalise qu’il a dû se tromper d’adresse ; pourtant on lui avait bien précisé de livrer « en face du restaurant » et la seule maison habitée est la nôtre. Ni lui, ni moi, nous comprenons à qui sont destinées les volailles. Il reprend tout et repart en s’excusant. Je suis bien déçue, EMMA aussi ; nous avions déjà fait des projets de bons petits plats. Je rie tristement de ma naïveté ...
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