29 septembre
Ce matin, je trouve dans mon verre à eau le petit papier que j’avais laissé à RAOUL pour lui demander combien nous coûte PAT, l’aide à temps partiel, qu’il a engagée au restaurant, sans m’en parler, sachant fort bien que je n’aurais pas donné mon accord. Le manque de trésorerie chronique et de travail ne permet pas d’embaucher, même à temps partiel. Comme RAOUL ne veut pas m’indiquer la somme qu’il prélève sur mon compte ou alors directement dans la caisse pour payer cette fille, je lui pose la question directement.
« Tu le verras aux prélèvements personnels. »
Je n’ai jamais encore vu un poste « prélèvements personnels ». Je soupçonne RAOUL de puiser dans la caisse du restaurant à volonté pour payer cette fille au noir. Comment savoir ?
En allant déjeuner à la GOURMANDISE, je m’aperçois que le téléphone ne marche pas ; je demande des explications à RAOUL.
« Je te dirai tout à l’heure pourquoi » est sa réponse.
Aujourd’hui, il y a du monde au restaurant. Si seulement c’était toujours comme ça !
Ce soir, RAOUL me reproche de ne rien « avoir foutu » à midi, que j’attendais, que je me foutais de lui, alors que lui, il devait « bosser ». Puis, il me traite de « conne ». Je lui fais remarquer qu’on ne traite pas sa femme de gros mots.
« Comme tu dis si bien, je dis ce que je pense ! » rétorque RAOUL.
Je me demande ce que je fais encore ici et me lève pour quitter la pièce. Lorsque je reviens à ma place, je trouve dans mon lait et dans la salade de betteraves les petits mots que j’avais préparés pour RAOUL lui rappelant les points que nous avons absolument à voir ensemble.
« Ne peux-tu pas me renseigner au lieu de me mettre du papier dans mon repas ? Pourquoi ne veux-tu pas me donner des réponses ? » je lui demande dégoûtée de son acte odieux. Mais je me heurte à nouveau à un mur de silence.
Je m’aperçois que RAOUL a fait des chèques datés d’octobre, alors que nous sommes en découvert à la banque, et qu’apparemment le loyer pour la maison et le loyer pour le restaurant pour septembre - soit disant avec l’accord du propriétaire - ne sont pas payés. Et la CAMONS est à régler sous dix jours. Il faut que nous discutions !
« Il est tard et je n’ai pas envie de parler d’affaires. Toi, d’habitude tu te couches à vingt heures et aujourd’hui, tu commences le bureau à vingt-deux heures ! » me lance RAOUL sur un ton désagréable. Je lui rappelle que nous avions convenu de ne pas établir des chèques d’avance et je lui demande de s’y tenir. Ma réflexion ne plaît pas. Pour éviter toute discussion, RAOUL quitte la pièce en claquant la porte vitrée avec toute sa force. Pourquoi RAOUL n’est-il plus capable de me parler normalement ? Pourquoi doit-il toujours lever immédiatement la voix dès qu’il m’adresse la parole ? Je ne supporte pas qu’il me crie constamment après, surtout pour rien. Il me terrorise.
Enervée, je pars dans le noir à la recherche d’ENNO qui s’est encore échappé pour errer dans les bois. Il ne viendrait pas à l’esprit des « bonhommes » de me décharger de cette corvée de courir régulièrement après ce chien cavaleur. Je suis tourmentée par l’idée que quoi que je fasse actuellement, RAOUL et GREG me reprocheront toujours quelque chose par plaisir de me blesser. Ont-ils oublié que je suis toujours malade ? Leur comportement n’arrange rien à mon état de santé. Je sais que ce n’est pas en étant constamment agressée par mon entourage que je pourrai guérir. Et je VEUX guérir, je dois trouver du travail.
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